La boutique du mois – Cartoonist Kayfabe

La boutique du mois – Cartoonist Kayfabe

Derrière la boutique du mois made in USA Cartoonist Kayfabe se cachent Ed Piskor et Jim Rugg, deux maîtres de la bande dessinée de Pittsburgh. Jim Rugg a répondu à nos questions. Découvrez et inspirez-vous de la boutique.

Ed et Jim comptabilisent plus de 40 ans d’expérience dans la création de BD. Leur chaîne YouTube et leurs bandes dessinées attirent un public tout à fait appréciable.

View this post on Instagram

Art by @christerrydraws

A post shared by Cartoonist Kayfabe (@cartoonist.kayfabe) on

Jim, merci d’avoir accepté de figurer dans notre rubrique la boutique du mois ! Ta chaîne célèbre les BD et inspire d’autres « Kayfabers ». Qu’est-ce que ça te fait ? Quelle est la plus belle chose qui t’es arrivée en tant que cofondateur de Cartoonist Kayfabe ?

Beaucoup de gens nous racontent comment les dessins de Cartoonist Kayfabe les ont inspirés à reprendre le crayon pour dessiner, créer leur première BD ou écouter l’émission tout en faisant leur art. Ça fait un bien fou ! J’ai puisé beaucoup d’inspiration dans les podcasts, les interviews et d’autres choses de ce genre au cours de ma carrière. Entendre que nous sommes la source de ce genre de réactions chez les autres est une leçon d’humilité. Certaines personnes publient des photos de leurs créations avec nos vidéos en arrière-plan ou nous envoient leurs mini-bandes dessinées et leurs romans graphiques… J’adore l’énergie positive et l’enthousiasme. Cartoonist Kayfabe est comme un aimant pour ce genre de création.

On dirait que vous avez beaucoup de fans. Parle-nous d’eux ? Qui regarde les designs de Cartoonist Kayfabe et pourquoi ?

Nos fans sont les meilleurs ! Ce sont des gens intelligents, généreux et drôles. Certains sont des collègues dessinateurs et d’autres créatifs (jeux vidéo, télévision, wrestling, musique). Certains sont des lecteurs. Il y a des vendeurs au détail, bibliothécaires et enseignants… C’est un groupe formidable. Nous posons souvent des questions ou transmettons les questions du public et notre public sait tout ! C’est comme la plus grande librairie de bandes dessinées ou la plus grande conversation de tous les temps. Cette partie communautaire m’a d’abord surpris. Ce n’était pas quelque chose à quoi je m’attendais au début, mais ils m’ont tellement impressionné ! Je travaille avec Cartoonist Kayfabe parce que j’adore les bandes dessinées. Et d’après ce que j’ai vu, c’est quelque chose que la communauté, les fans et le public partagent avec nous. C’est génial ! Ces gens qui se joignent à nous pour regarder, commenter et ajouter leur propre passion pour la bande dessinée. C’est l’un des accidents les plus heureux de ma vie. Je n’avais jamais prévu une telle communauté et c’est un merveilleux cadeau. Ils sont géniaux.

L’ouverture de votre boutique était-elle votre idée ou celle de vos followers sur YouTube ?

C’était notre idée. J’ai vu une YouTubeuse, Miranda Sings utiliser Spreadshirt et j’ai pensé que si ça marchait pour elle, nous devrions essayer. Spreadshop propose les types de produits que nous voulions fabriquer et vendre. La configuration et l’interface sont faciles à utiliser. Cela semblait flexible en termes de prix et de collaboration avec nous. Ils ont réagi rapidement lorsque nous avons eu des questions ou des préoccupations.

Vos t-shirts sont-ils disponibles aux Comic-cons auxquels vous participez ou seulement en ligne ?

Jusqu’à présent, nous ne les avons vendus qu’en ligne. Nous en sommes encore à notre première année en tant que chaîne YouTube, donc nous sommes en pleine croissance et à l’avenir nous pourrions vendre des t-shirts aux conférences. Mais pour l’instant, nous sommes toujours en phase de conception et n’avons pas encore trouvé la meilleure façon de communiquer avec nos fans.

Comment utilisez-vous votre Spreadshop pour répondre aux besoins de votre public ? Utilisez-vous la pub payante sur les réseaux sociaux ou faites-vous du bouche-à-oreille ?

Nous créons des t-shirts se basant sur les idées qui ressortent de notre chaîne YouTube. Ça peut être des phrases drôles, des commentaires, des demandes… Nous présentons nos créations et c’est comme ça que beaucoup de gens tombent sur Cartoonist Kayfabe. Ils sont fans des BD d’Ed Piksor ou des miennes, c’est comme cela que ça fonctionne.

Nous n’avons pas encore utilisé la pub payante sur les réseaux sociaux. C’est du bouche-à-oreille, tout comme Cartoonist Kayfabe lui-même (donc si vous lisez ceci, partagez-le et merci !).

Content que ça marche aussi bien ! Assez parlé de marketing, parlons de BD. Quelle est ta BD préférée de tous les temps et pourquoi ?

Eightball de Daniel Clowes. J’adore l’art, le design et les histoires. C’est bizarre, drôle et beau et c’est plein de personnages et d’histoires uniques. C’est comme plusieurs chefs-d’œuvre. Mais si tu me poses la même question demain, je répondrai certainement chose ! J’ai plein de BD préférées !

Plus généralement, quel genre de BD te passionne en tant que lecteur ? Y a-t-il un style ou un ton spécifique que tu apprécies particulièrement ou tu aimes tous les genres inconditionnellement ?

J’aime les bandes dessinées qui ont des histoires, des personnages ou des dessins uniques et mémorables. Montrez-moi quelque chose que je n’ai jamais vu avant ! Avec cette qualité d’esprit, beaucoup de mes favoris ont tendance à s’auto-publier parce qu’ils ne voulaient pas être bafoués par un éditeur, une maison d’édition ou d’autres enjeux commerciaux ou marketing. Mais il y a beaucoup de choses incroyables qui sortent d’éditeurs de toutes tailles, alors donnez-moi la vision de quelqu’un avec un certain niveau d’art et de style personnel et je suis là !

En termes de genre et de format, je suis très ouvert. J’ai tendance à les aimer tous. En tant que lecteur, la bande dessinée n’a jamais été aussi belle ! Si je pouvais expliquer les bandes dessinées d’aujourd’hui à un enfant de 12 ans, ma jeune tête exploserait.

Qu’en est-il de ton propre travail ? Quel a été ton plus grand moment de fierté en tant que dessinateur ? De grandes réalisations ?

C’est difficile. J’ai un prix Ignatz et un prix Eisner. L’aphrodisiaque a été quand j’ai figuré dans le livre 50/50 de l’AIGA à côté d’Asterios Polyp de David Mazzucchelli… Je suis généralement super excité quand un nouveau livre sort de chez l’imprimeur ou de l’éditeur. L’un des premiers livres que je considère comme étant aphrodisiaque était en couleurs et présentait un design et une production ambitieux. Quand j’ai reçu une copie imprimée de ce livre, j’ai eu l’impression d’avoir fait quelque chose de vraiment spécial et que cela m’ouvrait des possibilités en termes de conception et de production pour de futurs projets de bandes dessinées et de livres.

Ma prochaine grande réalisation sera Street Angel : Deadliest Girl Alive (Image Comics, octobre 2019) et PLAIN Janes (Little Brown, 2020). Ce sont deux gros livres sur lesquels je travaille d’une certaine façon depuis plus de 10 ans chacun ! Ils vont être intéressants à regarder – beaucoup de couleurs et de productions intéressantes, sans parler des histoires que je suis très fier de partager avec le monde entier !

Mes meilleurs moments pour Cartoonist Kayfabe ont été nos événements en direct. Notre premier jeu de questions-réponses en direct a eu lieu au HeroesCon cet été. A la fin, la foule a crié « Read More Comics » et mon cœur a triplé de volume !

Qu’est-ce que tu conseillerais aux futurs dessinateurs humoristiques qui luttent pour trouver leur propre style ou leur propre voie ?

Il faut continuer à faire des trucs. Le style deviendra clair avec le temps et la pratique. Il faut raconter une histoire, puis une autre et continuer. Le style est comme n’importe quelle autre compétence, l’habileté et la confiance se développeront avec la pratique. Il faut continuer à faire des trucs et à chercher des lecteurs. Cela fait partie de l’ensemble des compétences et du travail d’un dessinateur : bâtir un public. Le style en fait partie. C’est comme une spirale. Il faut donc raconter une histoire, puis s’assurer que quelqu’un la lise et la répète. Et 10 000 heures plus tard, on se trouve sur la bonne voie. Il faut avoir confiance en soi lorsqu’on pense à l’histoire qu’on veut raconter. Il est important de raconter les histoires qu’on souhaite raconter, qui nous parlent et qui nous intéressent. Tout vient de vous, alors il faut identifier les histoires qui nous animent le plus et sur lesquelles on veut passer du temps pour les raconter.

Super conseil ! Ton mot de la fin :

Lisez plus de bandes dessinées !

Vous êtes fan de BD ? Visitez la boutique du mois Cartoonist Kayfabe ! Retrouvez également les deux acolytes sur Instagram, Twitter et YouTube.

  • Non classé